Le jeu de deux « je ». Pour Nicolas, David est un œil qui parle. Pour David, Nicolas est une plume qui écoute. L’important est qu’ils se soient mis d’accord afin de rester à l’écoute l’un de l’autre. Leur pari commun est de trouver, puis de conserver, le bon équilibre où image et texte parleraient d’une même voix. Leur secret est de partager l’émotion d’un portrait vu, raconté puis écrit, pour ce qu’il dit d’une rencontre inhabituelle, heureuse, parce qu’il parle des petits riens et des grands bonheurs, parce qu’il
révèle de vraies personnes vivantes cachées derrière des célébrités.
Tôt chaque matin David parle, raconte une image ; il se souvient des bruits, des odeurs, des couleurs, des paroles, des atmosphères. Il amorce une histoire que Nicolas poursuit. David brosse les grandes lignes, dirige le texte comme un metteur en scène. Il met en avant les ironies dramatiques, les hasards généreux contenus dans chacun des portraits choisis. Il est alors temps pour Nicolas de traduire le tout sur une page, de capter les miroitements d’une parole dans l’encre de ses mots. Pour Nicolas, David est un regard qui se raconte. Pour David, Nicolas est un texte qui se donne à voir. Quelques traits de plume rehaussant les traits de dizaines de visages ; un jeu de lumières épaulé de jeux de mots.
Traits pour Traits.