Photographier au Moyen-Format en 2019 …pour quoi faire?
Photographier au Moyen-Format en 2019 …pour quoi faire?De plus en plus de clients regardent nos images sur le Roi Instagram ou utilisent nos images sur leur site internet ou sur des écrans en boutique.
Seules les grandes marques de Luxe (Cosmétique, parfum, mode…) continuent à imprimer leurs images en grand format (Affichage).
Les nouveaux capteurs 24X36 affichent eux aussi des mensurations de top modèles, je pense aux derniers S1 et S1R de Panasonic ou encore mon LeicaQ2 à 47,3 MPXL !
Attention: le format 24×36 mm (ou plein format/full frame), l’équivalent en taille des pellicules 35 mm, en l’un des plus grands formats sur le marché alors même qu’il était considéré comme petit à l’époque de l’argentique. Cela n’a pas manqué au passage de créer la confusion avec le Moyen Format qui, contrairement à ce que son nom hérité de l’argentique indique, s’avère encore plus grand.
Attention aux coefficients de conversion pour les différentes tailles de capteurs, le plein format ou Full frame est égal à 1, donc pour une optique de 50mm sur un full frame nous aurons vraiment un 50mm.
Mais si vous passez au Moyen-Format, le coefficient sera de 0,6 et donc un 50mm deviendra un 80mm (48mm pour être précis)
Et si vous avez un APSC (Ex Fuji XT3) votre coef passera à 1,5et donc votre 50mm (Full Frame) deviendra un 35mm (exactement un 52,5mm)
Comparons les capteurs:
Les qualités:
Le piqué exceptionnel du moyen-format (MF) vient du fait que les photosites qui composent le capteur son très grand et que celui-ci n’a pas de filtre passe-bas (comme certains DSLR), ajoutez à ça des optiques de très haute qualité, et vous avez obtenez « une netteté dans le flou », une continuité qui est plus proche de notre vision. En effet, avec un 24×36 (et pire encore avec un APSC) on est net puis flou quasiment sans nuance, sans progressivité. Et croyez-moi cela change tout.
Avec le MF on a vraiment l’impression de rentrer dans l’image!
On parlera d’un piqué doux, velouté chez Hasselblad (HD6) ou d’ »un look and feel « reconnaissable entre tous chez LEICA (S2).
FUJI qui vient d’arriver dans la course avec la gamme GFX qui rend plus abordable le ticket d’entrée même si ce n’est pas à la portée de tout le monde.
Les capteurs MF permettent d’obtenir des profondeurs de champ bien plus faibles qu’avec de petits capteurs. La profondeur de champ, c’est la zone de netteté de l’image. Ainsi, une faible profondeur de champ permettra d’obtenir un flou d’arrière-plan très prononcé et particulièrement esthétique quand on réalise un portrait, par exemple.
La grande taille du capteur du MF– 3,125 fois plus grand qu’un capteur 24*36 -, n’est pas seulement utile à la qualité de la PDC (profondeur de champ) et au piqué, elle permet également d’obtenir une dynamique plus importante et inégalable .
Les photosites ont besoin d’espace pour capter au mieux la lumière. De par leur surface plus importante, les gros photosites sont plus sensibles et plus réactifs aux faibles quantités de lumière, donc plus précis, et plus efficaces dans des conditions de faible luminosité (attention, le manque de luminosité arrive très vite, et pas uniquement la nuit).
Le moyen format a aussi pour avantage d’avoir une colorimétrie très juste, sans dominance de couleur notable.
Les défauts:
Le premier défaut, celui qui va freiner le plus de monde, c’est bien entendu le prix de l’engin.
Pour entrer dans le monde du moyen format, il faut compter minimum 15’000€ et les prix peuvent dépasser les 40’000€ pour un équipement complet.
Ensuite, il y a le poids, les moyens formats font un peu moins de 3kg en général, ce qui au bout d’un moment finit par peser sur les bras, surtout si on est à main levée. Hasselblad à bien essayé de réduire le poids avec son XD1, mais les optiques restent lourdes.
Le gros point noir est l’autofocus, certains diront qu’avec un tel viseur l’AF n’est pas indispensable, je répondrais que ça reste un confort surtout si vous shootez de jolies filles dans la rue pour une séance de mode!
Autre détail qui peut vite agacer, impossible de shooter en rafale, ce qui peut s’avérer crucial en extérieur avec des modèles.
Les premiers capteurs CCD (ex: Leica S2 006) étaient loin des prouesses en basse lumière des boîtiers plein format type Sony a7!
Ils ont été remplacés aujourd’hui par les nouveaux capteurs CMOS qui permettent de pousser jusqu’à 6400 ISO voir au delà sans trop de soucis de bruit numérique
Et enfin, l’autonomie n’est vraiment pas le point fort des boîtiers MF, même si le GFX 50s de Fujifilm m’a bluffé par son autonomie !
Mais attention aux boîtiers qui s’annoncent: comme le futur Leica S3 ou encore le navire amiral de FUJI le GFX100s et ses 102 millions de pixels, enfin Hasselblad nous revient bientôt avec un HD6 100 millions de pixels.
Pour terminer ce petit survol, il faut rappeler que ces outils merveilleux ne sont qu’au service de notre créativité, leurs grands capteurs nous permettent seulement d’aller plus loin et d’explorer de nouveaux types d’images, avec plus de dynamisme, plus de réalisme.
Reste le plaisir subjectif, celui qui ne s’explique pas et le choix du boîtier Leica, Hasselblad, Phase ONE, Fuji sans oublier Pentax.
Alors, pour répondre à la question initiale:
Photographier au Moyen-Format pour quoi faire?
Dans un monde dominé par la vitesse, la miniaturisation, les fonctions inutiles qui saturent les menus de nos APSC et nos Full Frame je dirais que le moyen format m’a permis d’explorer un Nouveau Monde photographique, où je redécouvre le plaisir de la « belle plaque »
Et croyez-moi, même sur Instagram on perçoit vraiment la différence !
Actualité
Photographier au Moyen-Format en 2019 …pour quoi faire?
Attention: le format 24×36 mm (ou plein format/full frame), l’équivalent en taille des pellicules 35 mm, en l’un des plus grands formats sur le marché alors même qu’il était considéré comme petit à l’époque de l’argentique. Cela n’a pas manqué au passage de créer la confusion avec le Moyen Format qui, contrairement à ce que son nom hérité de l’argentique indique, s’avère encore plus grand.
Attention aux coefficients de conversion pour les différentes tailles de capteurs, le plein format ou Full frame est égal à 1, donc pour une optique de 50mm sur un full frame nous aurons vraiment un 50mm.
Mais si vous passez au Moyen-Format, le coefficient sera de 0,6 et donc un 50mm deviendra un 80mm (48mm pour être précis)
Et si vous avez un APSC (Ex Fuji XT3) votre coef passera à 1,5 et donc votre 50mm (Full Frame) deviendra un 35mm (exactement un 52,5mm)
Comparons les capteurs:
Les qualités:
Le piqué exceptionnel du moyen-format (MF) vient du fait que les photosites qui composent le capteur son très grand et que celui-ci n’a pas de filtre passe-bas (comme certains DSLR), ajoutez à ça des optiques de très haute qualité, et vous avez obtenez « une netteté dans le flou », une continuité qui est plus proche de notre vision. En effet, avec un 24×36 (et pire encore avec un APSC) on est net puis flou quasiment sans nuance, sans progressivité. Et croyez-moi cela change tout.
Avec le MF on a vraiment l’impression de rentrer dans l’image!
On parlera d’un piqué doux, velouté chez Hasselblad (HD6) ou d’ »un look and feel « reconnaissable entre tous chez LEICA (S2).
FUJI qui vient d’arriver dans la course avec la gamme GFX qui rend plus abordable le ticket d’entrée même si ce n’est pas à la portée de tout le monde.
Les capteurs MF permettent d’obtenir des profondeurs de champ bien plus faibles qu’avec de petits capteurs. La profondeur de champ, c’est la zone de netteté de l’image. Ainsi, une faible profondeur de champ permettra d’obtenir un flou d’arrière-plan très prononcé et particulièrement esthétique quand on réalise un portrait, par exemple.
La grande taille du capteur du MF– 3,125 fois plus grand qu’un capteur 24*36 -, n’est pas seulement utile à la qualité de la PDC (profondeur de champ) et au piqué, elle permet également d’obtenir une dynamique plus importante et inégalable .
Les photosites ont besoin d’espace pour capter au mieux la lumière. De par leur surface plus importante, les gros photosites sont plus sensibles et plus réactifs aux faibles quantités de lumière, donc plus précis, et plus efficaces dans des conditions de faible luminosité (attention, le manque de luminosité arrive très vite, et pas uniquement la nuit).
Le moyen format a aussi pour avantage d’avoir une colorimétrie très juste, sans dominance de couleur notable.
Les défauts:
Le premier défaut, celui qui va freiner le plus de monde, c’est bien entendu le prix de l’engin.
Pour entrer dans le monde du moyen format, il faut compter minimum 15’000€ et les prix peuvent dépasser les 40’000€ pour un équipement complet.
Ensuite, il y a le poids, les moyens formats font un peu moins de 3kg en général, ce qui au bout d’un moment finit par peser sur les bras, surtout si on est à main levée. Hasselblad à bien essayé de réduire le poids avec son XD1, mais les optiques restent lourdes.
Le gros point noir est l’autofocus, certains diront qu’avec un tel viseur l’AF n’est pas indispensable, je répondrais que ça reste un confort surtout si vous shootez de jolies filles dans la rue pour une séance de mode!
Autre détail qui peut vite agacer, impossible de shooter en rafale, ce qui peut s’avérer crucial en extérieur avec des modèles.
Les premiers capteurs CCD (ex: Leica S2 006) étaient loin des prouesses en basse lumière des boîtiers plein format type Sony a7!
Ils ont été remplacés aujourd’hui par les nouveaux capteurs CMOS qui permettent de pousser jusqu’à 6400 ISO voir au delà sans trop de soucis de bruit numérique
Et enfin, l’autonomie n’est vraiment pas le point fort des boîtiers MF, même si le GFX 50s de Fujifilm m’a bluffé par son autonomie !
Mais attention aux boîtiers qui s’annoncent: comme le futur Leica S3 ou encore le navire amiral de FUJI le GFX100s et ses 102 millions de pixels, enfin Hasselblad nous revient bientôt avec un HD6 100 millions de pixels.
Pour terminer ce petit survol, il faut rappeler que ces outils merveilleux ne sont qu’au service de notre créativité, leurs grands capteurs nous permettent seulement d’aller plus loin et d’explorer de nouveaux types d’images, avec plus de dynamisme, plus de réalisme.
Reste le plaisir subjectif, celui qui ne s’explique pas et le choix du boîtier Leica, Hasselblad, Phase ONE, Fuji sans oublier Pentax.
Alors, pour répondre à la question initiale:
Photographier au Moyen-Format pour quoi faire?
Dans un monde dominé par la vitesse, la miniaturisation, les fonctions inutiles qui saturent les menus de nos APSC et nos Full Frame je dirais que le moyen format m’a permis d’explorer un Nouveau Monde photographique, où je redécouvre le plaisir de la « belle plaque »
Et croyez-moi, même sur Instagram on perçoit vraiment la différence !
David Ken
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