Interview découverte de David Ken par Caroline Roux dans La Matinale Europe 1 de Thomas Sotto,
#LOLProject] Cétait ce lundi 16 mai dans La Matinale Europe 1 avec Thomas Sotto et Caroline Roux ! David Ken raconte le LOL Project, le lâcher-prise, les éclats de rire et les émotions, la bienveillance… et ça fait du bien !
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Photographe de mannequins figés sur papier glacé, David Ken a tout arrêté pour donner du sens à son métier.
Il était fatigué des sourires crispés et des poses convenues. David Ken, photographe de mode pendant 30 ans, prend aujourd’hui des photos qui font du bien. Il prône le rire et le lâcher-prise et s’invite dans les hôpitaux et dans les entreprises. Il était l’invité de Caroline Roux lundi pour parler du Lol Project.
« C’est un projet avec du sens ». Pour lancer son projet, David Ken se rend à l’hôpital de Garches, dans les Hauts-de-Seine. C’était en 2009. Il rencontre Jonathan, gravement malade. « Il m’annonce qu’il n’a pas ri depuis deux ans. D’un coup, c’est la douche froide. Je me rends compte de la responsabilité que je prends avec mon projet. On commence la séance et je capte ce moment où Jonathan éclate de rire et sa maman fond en sanglots, dans le même temps. C’est là que le projet a pris tout son sens. » Le photographe réalise une série de portraits dans cet hôpital. « Ils sont tous accrochés aux murs dans les couloirs. Les patients ne veulent pas les ramener chez eux. Ils me disent que ça fait du bien du voir du positif à l’hôpital. »
David Ken passe des hôpitaux aux entreprises. Un univers où le lâcher prise n’a pas encore sa place. Il continue même de photographier quelques people, acteurs et autres animateurs vedettes de la télé. « Un sourire, tout le monde en est capable. On voit beaucoup de sourires convenus. Un lâcher prise, c’est beaucoup plus compliqué. Il faut se recentrer sur l’instant présent, ce sont des moments qu’on ne peut pas répéter. »
Un projet anti-selfie. « On ne peut vraiment lâcher prise que quand on est en face-à-face. Dès qu’on est plus nombreux, on divise le rire et le lâcher prise. Ce sont des études qui le montrent. » David Ken n’a donc aucune méthode pour faire rire ceux qu’il photographie. « Ce sont eux qui se font rire tout seuls, on est dans le partage. » Un partage que l’artiste ne retrouve pas dans les selfies et les modes actuelles. « Selfie, c’est bien selfish en anglais [égoïste]. C’est l’opposé totalement du Lol Project. Le lâcher prise, c’est aussi faire du bien à ceux qui regardent la photo. »
David Ken est exposé sur la ligne 14 du métro de Paris et sur les grilles de l’hôpital Trousseau, dans le 12e arrondissement parisien.